Voici l’essentiel du rapport des Nations Unies visant à apporter un éclairage sur les eaux souterraines, en attirant l’attention sur leurs rôles spécifiques ainsi que sur les défis et les opportunités qu’elles présentent dans le contexte de la mise envaleur, de la gestion et de la gouvernance des ressources en eau dans le monde.
La répartition du volume d’eau douce sur les continents est inégale en raison, d’une part, des différences de taille entre les continents et, d’autre part, des différences dans le volume moyen d’eau douce présent par unité de terrain. À l’échelle des pays et des territoires plus petits, la variation spatiale de la profondeur d’eau équivalente est beaucoup plus prononcée, ses valeurs allant de zéro à près de 2 000 mètres.
Sur l’échelle mondiale, le taux de prélèvement d’eau douce représente 10,5 % du taux de renouvellement annuel moyen des ressources en eau douce. Ces pourcentages varient considérablement d’un continent à l’autre : ils sont élevés en Asie (41,3 %), faibles en Amérique du Sud (1,7 %) et en Australie et Océanie (2,9 %). Ils prennent des valeurs intermédiaires en Afrique (6,6 %), en Amérique du Nord (8,8 %) et en Europe (4,2 %).
À l’instar des volumes d’eau douce, les taux de renouvellement des ressources en eau douce varient considérablement d’un endroit à l’autre. Même décomptés au niveau des continents, ils présentent des différences notables
Les prélèvements d’eaux souterraines correspondent actuellement à 25 % de toute l’eau douce prélevée. Ce pourcentage varie selon les continents : il est faible en Amérique du Sud, dont une grande partie dispose d’abondantes ressources permanentes en eaux de surface, et élevé en Australie et en Océanie, où les ressources en eau de surface se font rares.
On constate que 69 % du volume total est prélevé pour un usage agricole, 22 % pour des usages domestiques et 9 % pour des usages industriels. Il convient toutefois de préciser que cette répartition varie selon les continents.
Le pourcentage de la population mondiale utilisant un service d’approvisionnement en eau potable géré de façon sécurisée est passé de 70 % à 74 %, mais les écarts entre et au sein des régions restent considérables.
Les différences d’étendue des surfaces irriguées sont prononcées entre régions. L’Asie, principalement l’Asie du Sud et de l’Est, représente 72 % de la superficie mondiale équipée pour l’irrigation et 41 % de sa surface cultivée est irriguée. C’est en Afrique subsaharienne que l’irrigation est la moins développée : la surface irriguée représente 3,4 % des surfaces cultivées de la région alors qu’elle en représente 41 % en Asie occidentale.
Ces illustrations mettent en évidence les neuf pays ayant extrait annuellement les plus grandes quantités d’eau à usage industriel et l’évolution de leurs extractions totales d’eau, la Chine et l’Indonésie dépassant largement les économies réalisées par les autres pays.