En mars 2020, l’année scolaire commençait à peine dans la majorité des pays d’Amérique du sud, hémisphère sud oblige, lorsque l’épidémie de coronavirus a éclaté, renvoyant élèves, étudiants et enseignants à d’hypothétiques cours à distance pour lesquelles personne n’était préparé. L’épidémie faisait déjà sa première victime : l’éducation.
Selon l’organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), 3 élèves sur 5 ayant perdu une année scolaire à cause de la pandémie sont originaires d’Amérique du sud.
Au total, l’UNICEF comptabilise 160 millions d’élèves et d’étudiants qui n’ont pas pu aller à l’école dans la région à cause de la crise sanitaire. De ce total, 11 millions ne retourneront jamais en classe.
Les écoles en Amérique du sud et dans les Caraïbes ont enregistré des périodes ininterrompues de fermeture les plus longues au monde, avec une moyenne de 153 jours, provoquant une suspension inédite de l’apprentissage dans les écoles.
Selon la Banque mondiale, la crise de l'éducation en Amérique du sud pourrait se traduire à l'avenir par une baisse des revenus de 1700 milliards de dollars, à cause d’une chute de niveau du capital humain et de la productivité.
Selon le même rapport, entre 71 et 77% des élèves du secondaire ne seraient pas en mesure de comprendre correctement un texte d’une longueur modérée, alors qu'avant la pandémie, ce chiffre était de 55%.
Toutefois, ces chiffres cachent des différences entre les divers secteurs sociaux. Les groupes sociaux les plus vulnérables sont les plus impactés par la crise de l’éducation consécutive à la crise sanitaire, ce qui pourrait creuser le fossé socio-économique, approfondir les inégalités sociales et durcir les obstacles devant les victimes du système éducatif.
Dans ce panorama désolateur, les pays d’Amérique du Sud tente de rattraper le temps perdu et remédier à la plus grande crise éducative de leur histoire causée par la pandémie. Sans grand succès jusqu’à présent. @font-face {font-family:"Cambria Math";