La recherche scientifique au Maroc: les chiffres clés

I . LE CAPITAL HUMAIN EN RECHERCHE ET SON ORGANISATION :

1. Répartition des enseignants chercheurs par domaine d’étude, 2018 :

Sur le plan numérique, la répartition des enseignants chercheurs par domaine d’étude en 2018 révèle que 27% d’entre eux professent en Sciences, 19% en Lettres et Sciences Humaines, 14% en Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, 11% en Médecine et Pharmacie, 9% en Sciences et Techniques et les 20% restant se partagent entre les autres domaines d’étude.

2. Répartition des enseignants chercheurs universitaires par tranche d’âge selon chaque grade, 2018 :

En ce qui concerne l’âge du corps des enseignants-chercheurs à l’université, il présente une caractéristique qui montre un déséquilibre entre deux tranches d’âge car 60% d’entre eux ont un âge supérieur à 50 ans, alors que 28% sont âgés entre 40 ans et 49 ans.

Si l’avancement dans l’âge traduit une longue expérience à la fois pédagogique et académique, il peut se traduire par un relâchement dans l’engagement vis-à-vis de la recherche dans un contexte faiblement favorable à la production scientifique. A ceci s’ajoute le fait que le critère de la recherche.

II. Une communauté d’enseignantes-chercheuses en lente progression

1. Répartition des enseignants chercheurs universitaires par genre selon chaque grade, 2018 :

Regardée sous l’angle de la parité femme-homme, la communauté des enseignants-chercheurs à l’université reste encore à dominance masculine. La part des femmes dans l’effectif global des enseignants-chercheurs permanents ne représente que 26% contre 74% des hommes en 2018 et25% contre 75% en 2013 respectivement. La présence masculine est presque prépondérante dans tous les grades sauf pour le grade des Professeurs agrégés où la proportion des enseignantes s’approche de celle des enseignants avec un pourcentage de 44%.

2. Des acquis indéniables dans le cycle doctoral depuis sa réforme en 2008

Le cycle doctoral cumule des acquis en matière d’attractivité de doctorants, d’organisation, de fonctionnement et d’encadrement de doctorants. À la fin de 2018 on dénombre 63 CEDocs(6) dont 57 au sein des universités et 6 au sein des établissements d’enseignement supérieur ne relevant pas de l’université(7). De même, le nombre des filières accréditées en doctorat est passé de 230 en 2014-2015 (8) à 278 en 2018-2019(9), couvrant pratiquement toutes les disciplines scientifiques.
Entre 2013 et 2018, le nombre de doctorants a fortement progressé (75,2%) passant de 19.585 à 34.313 doctorants durant cette période.

3. Une progression de la présence féminine aux études doctorales :

La progression de la part féminine au sein de la communauté des enseignants-chercheurs universitaires, constatée par cette évaluation, n’a pu se réaliser que grâce notamment à l’ouverture du cycle doctoral de plus en plus aux femmes. En effet, ce cycle constitue le vivier de recrutement des enseignants- chercheurs. Le graphique 10 suivant affiche une progression du cycle doctoral vers la parité femme-homme. La part des femmes dans la population des doctorants a grimpé de 38% en 2013 à 42% en 2018. De même, leur part dans la population des diplômés en doctorat s’est appréciée de deux points passant de 33% à 35% durant la même période.

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